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    Life is perhaps a silent waltz

    Of a sky-blue skirt in the wind

    Señorita spinning around

    On the flat mud roof, feet unshod

     

    Life is perhaps the last twinkles

    Fading away in the glass eyes

    Of the sad doll cuddled to death

    And the young girl who wept rivers

     

    In the dark of the moonless night

    Cinderella shoe left behind

    Beneath the old pomegranate tree

    Awaiting the runaway prince

     

    In the dark of the moonless night

    The sad bluebell singing the blues

    Sky-blue dress waving in the wind

    Turning opal, then ebony

     

    Agony in the cold Northwind

    Bluebell stood there, lofty and proud

    Just a simple nod of the head

    And quiet tinklings of the heart

     

    Behold! Hidden lake in the eyes

    Tears that no one ever perceived

    Mourning the lacrima mortis 

    Shed from the blue eyes of a doll

     

    Behold! Sunlit bridal bouquet

    With twenty-three mimosa blooms

    On the waves, running with the wind

    To seashores far beyond the sphere

     

    Life is perhaps this silhouette

    Gently going down on its knees

    And the hands, clement and soothing

    Reaching out and washing your feet

     

     

    Purana

    23/01/2019

     


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    Le passé n’est qu’un phœnix déguisé.  

    Lhomme qui attend 

    L‘antan occupe ton présent
    Doucement 
    Jour après jour
    Et s’entasse là 

    C’est comme un barrage
    Construit dans le lit d’un fleuve
    Vois comme le flot s’amasse
    Regarde se former le lac 

    L‘eau dépasse le niveau de tes digues
    Les déborde
    Alors survient le déluge 

    Sous l‘eau, des graines agitées
    Ensommeillées dans la terre fertile
    Se réveillent et tremblent de joie 

    Elles attendent… attendent… 
    La décrue des eaux
    Mariage avec le soleil
    Naissance des pâturages d’or 

    C’est comme posséder 
    Sans le savoir 
    Une immense richesse
    Un phœnix qui va renaître de la rivière 

               À la veille de repousser
               Je germe en osant
               Me frayer une fissure dans la roche
               Devenir cet oiseau légendaire
               Du temps infini, de la vie éternelle 

               Ton passé et ton futur
               Se concentrent en moi
               Atome omnipotent
               J’ai hâte d’être aussi ton présent 

                         J’éclate et deviens ton univer

     

    28/12/2014  

    https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/purana/lhomme-qui-attend/


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  •  

     

    Chambre d'hôtes

     

    Solitaire dans la foule
    Se trouver déracinée
    Mourir du mal du pays

    Habituée à sa cage
    Nostalgie de la prison
    Et des barreaux implacables

    Manquer la miséricorde
    D'un sourire prometteur
    Puis ce clin d'œil du geôlier


    Rappels d'une chambre d'hôtes
    Entre la terre et le ciel
    Et ces lèvres qui se cherchent

    Silence sacré tenu
    Rien que les frissons du corps
    Lors deux amants s'embrassaient

     



    Purana
    https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/purana/chambre-dhotes/

     


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    Je flotte sur les marées de ton esprit soupçonneux, déambule comme un chameau patient dans un paysage ondulé du désert et porte le fardeau de ton cœur vaudou sur mes épaules fatiguées de maintenant jusqu'à l'éternité où en attendant le grand prophète Zoroastre, ton cœur d'artichaut peut boire son propre sang à la place du mien.

    Oh, Ahura Mazda, Divinité de la Sagesse, que tu réussisses à chasser le Druj hors de son petit cœur et que tu puisses y faire revenir Asha, l'esprit de l'ordre, de la justice et de la vérité. 


    Zoroastre = prophète du zoroastrisme, la religion officielle de l'empire perse à trois reprises (sous le roi Hystaspès, sous les Achéménides et sous les Sassanides.
    Ahura Mazda = Le plus grand esprit de révérence dans le zoroastrisme.
    Asha = La vérité, la justice et l'ordre
    Druj = le mensonge et la tromperie

     

     


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    Exigence


    Aime-moi comme si tu étais un
       Chevalier macho
       Gentilhomme timide
       Gros ours brun affamé 
       Loup méchant en colère
       Garçon stupide
       Éternel rêveur
       Gigolo italien
       Japonais maladroit 
       Fou poète persan

    Aime-moi avec des
        Fleurs dans les mains 
        Moules frites à Lille 
        Haïkus qui riment
        Et qui comptent six-sept-quatre syllabes

    Aime-moi quand je
         Suis habillée, maquillée 
         Me trémousse dans la rue
         Trébuche avec mes talons trop hauts
         Ressemble à un canard avec mes espadrilles 

    Aime-moi quand je suis
         Femme sans chemise de nuit
         Sans rouge à lèvre
         Nue 
         Innocente taquine impitoyable

                 
                 Et... puis...

                 Peut-être que... moi aussi je t'aimerai


    Purana
    https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/purana/exigence/ 


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    De mes mains coule un silence vert, que rien ne trouble, du silence, du silence, du silence. Un silence lourd comme le soir qui vient, un silence silencieux comme le sablier où glisse le sable et qui laisse ma tête vide, ma tête qui ne comprend plus ce fil de l'eau immobile.

    Immobiles mes pensées, et immobile ma main, immobiles comme ce silence impressionnant, comme ce silence séculaire et vert dans lequel je me laisse immerger.

    Une brise calme caresse les feuilles qui m'invitent en chatoyant doucement au soleil. Un instant, le souffle devient plus fort, un instant mes mains s'agitent dans un rêve de peau, puis redeviennent sages car rien ne peut, rien ne doit bouger dans le silence vert. La barque de mon rêve glisse entre les cardamines et les saules. Les hérons cendrés se taisent, retenant leurs ailes, les insectes sont posés.

    Je n'ose pas respirer, mes yeux sont fixes ; l'éternité me touche et me prend.

    Un nouveau coup de rame, très lent, un pas léger sur l'herbe fraîche, elle passe.

    Je me demande si mon cœur bat encore, si mon cœur va se remettre à battre. Pourquoi ne pas s'arrêter pour toujours, dans ce moment parfait, pourquoi revenir aux paroles, aux gestes, aux regards ?

    Et la stase continue dans le silence vert où le temps ne coule plus. Le temps est figé, il attend ; les arbres attendent, la nature attend. Autour de moi tout m'observe ; je suis l'acteur désemparé qui ne connaît pas son rôle, je n'ose plus bouger, même-plus-dire-un-seul-mot, peur de rompre le charme. Je suis la Belle au bois dormant qui vogue, qui s'abandonne dans cet onirisme vert.

    Et tout attend, tout attend sans impatience, dans une si parfaite immobilité. Je n'ose pas poser ma main, ou bouger mon bras, je n'ose même pas tourner mon regard ; peur de troubler cette harmonie bienheureuse, peur de briser à jamais le silence vert.

    Rien, il ne se passe rien… Étrange et rare moment où seul le rêve est possible et, avec le rêve et le silence, tous les fantasmes de douceur aboutie, une éternité de douceur et de calme. Je pense : "Oui… Prendre le bonheur avant qu'il ne se pose… " Je sais, il faut le prendre et je le prends. Je veux rester pour toujours suspendu dans cette cotonneuse quiétude verte.

    Alors, je continue de me taire. Je sais que je dois me taire, fermer les yeux, et puis attendre un nouveau rire, une parole. Une attente d'elle, une attente délicieuse que je prolonge en rêvant encore et encore, en rêvant que je rêve.

     

    20/08/17


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  •  

     

    La chaleur étouffe

    l'enivrante parole

    du figuier

                                Elle est là

     

    Les pommes d'amour

    se laissent caresser

    l'air est si doux

                                 Elle est là

     

    Pas encore, pas déjà !

     

    L'herbe sous mes pieds

    reste fraîche

    comme un rire juvénile

                                Elle est là

     

    La libellule rouge

    se pose, gracile,

    sur ma chemise rouge

                                Elle est là

     

    Je goûte la délicieuse

    silencieuse

    siliceuse attente

                                Elle est là

     

    La main vient pour

    une autre émotion

    un espoir de peau

                                Elle est là, elle est là !

     

    Pas encore, pas déjà !

     

    Un volcan de

    battements de cœur

    dans la poitrine

                                Elle est là

     

    Toujours

    elle sera là

    clarté de mes silences

     

     

    20-08-17


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  • John William Waterhouse – la Sirène – 1900
    John William Waterhouse – la Sirène – 1900

     

    Sirène dans l'abîme
    Abandonnée en mer
    Sanglote à genoux

    Navires au-dessus de sa tête
    Partout ces morceaux de cœur sanglants

     

    Nostalgie

    De la voix du cœur
    Qui ne battait que pour elle

    De la main
    Qui ne cherchait que la sienne

    De ce regard
    Qui n'invitait que ses yeux...

     

      https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/matelote/nostalgie-des-temps-revolus/


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  •  

    C'est l'hiver bientôt

    Le soleil est si bas

    Que les pleurs ne sèchent pas

    Et la nuit est si longue

    Si longue

     

    Les bureaux de poste

    Ferment de bonne heure

    L'espoir se tort

    En feuilles mortes

     

    Le vent s'est tu

    Pas même un murmure

    Seul le silence

    Balaie mon âme vide

    Habitée de honte

     

     

     

     

     


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  •  

     

    Je suis l'homme dépliable

    Chaque nuit, elle me trouve

    Me pose là, sur sa table

    Puis sort sa langue de louve

    Pour lécher bien à son gré

    Les graffitis sur mon cœur

    Le fond des replis secrets

    Où se terrent mes ardeurs

     

    Un homme à chaux et à sable

    Le golem de ses nuits blanches

    Qu'elle pétrit, inlassable

    Un totem entre ses hanches

    Dressé à sa fantaisie

    Pour qu'à sa ferveur je plaise

    Feu d'innommables envies

    Sous ses soupirs je suis braise

     

    Alors son corps comme un diable

    Se couche ainsi grand ouvert

    Hantise si désirable

    Peur, pores et flancs offerts

    Sur ma peau elle décalque

    Un à un ses univers

    Et moi, comme un catafalque

    Soumis, je la laisse faire

     

    Rêveuse, endormie

    Jusqu'à la nuit prochaine

    Elle me replie

    Sûre d'autres émois

     

     

     


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  •  

    La sœur de la miséricorde

    Te donnera tout l'or

    Amassé dans son cœur

    Depuis si longtemps

     

    Du creux de son âme

    Elle te montrera les beautés

    Que tu n'avais pas su voir

    Et mettra le monde à tes pieds

     

    Mais elle possède

    La noblesse d'une guerrière

    Et sache que si un jour tu l'offenses

    Elle saura d'une exquise manière

    Te précipiter aux plus sombres gouffres

     

    Crois-le

    Tu tomberas agenouillé

    Éperdu de remords

     

    Et crois-le

    Elle te relèvera alors

    De sa main sublime

     

    Pour te ramener dans sa verte vallée

     

    Sister of the Mercy


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  •  

    On se racontera

    nos brûlures d'encens

    nos sommeils éclatés sous la lune

    et nos pères si lointains

     

    On se racontera les brises de mer

    les après-midi d'ennui de l'enfance

    et cette attente sourde

     

    On se racontera

    les fées sur les lacs d'huile

    les grenades mangées à pleine bouche

    les airs d'harmonica

     

    et ces oreillers de solitude

    qu'on étreint mouillés

    d'une nuit de pleurs

     

    On se racontera encore et encore

    les bagarres de rue

    les coqs dans les poulaillers

    et notre terreur de l'ombre

     

    les étés de cour d'école sous les platanes

    les bonbons acidulés

    et le papier qui poisse aux doigts

     

    On se racontera

    les cerises dans l'arbre et les jeux d'osselets

    les cristaux de gel sur les vitres

    et cette attente

     

    On se racontera

    Les fleurs du pommier

     

    Et le premier baiser

    on se le donnera

    encore et encore

    pour se le raconter un jour

     

     

     

     

     


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  •  



    Charles Curran : Sheets drying on the line

     

     

    Les draps blancs s'affolent
    Sur la corde à linge
    Le Chammal, le vent du Nord
    Salue le toit plat de boue et de paille


    Ô Chammal
    J'entends votre voix
    Je comprends ce que vous me dites
    Sans jamais avoir appris votre langue
    Subtile et déguisée

     

    Sous l'habit transparent
    Vous portez le message celé,
    La boîte des trésors cachés
    Pour me faire sentir
    Entendre, toucher
    Mon amant dans l'attente
    Au loin… trop loin…

     

     

     

     


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  • Fernando Cueto Amorsolo

     


    Détourner le regard

    Fermer les yeux
    Ne faire qu'écouter le silence
    Dans l'ombre de mon platane

    Assise dans un coin,
    Silhouette de ma vie,
    Me sourit et m'invite
    À faire revivre le passé



    10-02-2016

     

     

     


  •  

    La chaleur de tes pas

    Fusains embrasés    

    Succombe doucement

    Sous une courtepointe de cendres

     

    Poussière bleue et mate

    Comme un miroir en deuil

    Perte des souvenirs   

    De mon visage

     

    J'entre dans tes pas

    Des gouttes de regret pénètrent le fraisil

    Éteignent le feu 

    Pied à pied

     

           Comment arrêter 

           Cette fuite de l'oiseau

           Qui s'échappe de la cage

           Où je me trouve, enchaînée aux barreaux

           Et couronnée d'une guirlande de papier 

     

    Aucune vie en vue 

    Jamais plus elle ne se montrera

    Jusqu'au jour où tu reviendras

    Bras chargés de bonnes grâces

     

    Un baume pour guérir mes ailes

    Une fenêtre ouverte au soleil   

    Une immense mine d'or dans le ciel

    Et une poignée d'audace...

     

     





  • 8.   Comme fou dans un tourbillon
    7.   Un tonnerre explosa     
    6.   Soudain me fit rêver
    5.   À recommencer
    4.   Différemment
    3.   Une vie
    2.   Meilleure
    1.   Neuve
    0.   ...


    8.   Je laissai donc derrière moi   
    7.   Tous les enchevêtrements
    6.   Un monde contingent
    5.   Un vrai feu au champ
    4.   Te rencontrai
    3.   Mon amour
    2.   Hercule
    1.   Preux
    0.   ...


    8.   À chaque fois en te lisant
    7.   Je me disais en secret
    6.   Non, c'est de la folie
    5.   Mais si c'était lui
    4.   M’amourachant 
    3.   Capitaine
    2.   Sans crainte
    1.   Brave
    0.   ...


    8.   Oui, il l’était, mon bien-aimé   
    7.   Mon père et mon âme-sœur
    6.   Mon frère, mon ami
    5.   Mes jours et mes nuits
    4.   Blason d'espoir 
    3.   Surprenant
    2.   Rayon
    1.   Frais
    0.   ...


    8.   Comme les syllabes des vers
    7.   Des tercets dans mon poème 
    6.   Le temps se rétrécit
    5.   Le départ arrive
    4.   Insolemment
    3.   Sans escale
    2.   Et l'heure
    1.   Vient
    0.   ...


    8.   Écouter le compte à rebours
    7.   Voir la chandelle s’éteindre
    6.   Moi, le papillon fou
    5.   Je brûle mes ailes 
    4.   Virevoltant
    3.   Pleure et chante
    2.   C'est l'heure
    1.   Fin
    0.   ...






  •  

    L'eau de ton chagrin coule sur tes paumes vides

    Sur ta ligne de vie, sur ta ligne de cœur

    Elle coule

     

    Ton cœur fontaine s'est arrêté de battre

    La marée se retire sur cette grève pâle

    Dans ta tête une flamme vacille

    Tu attends

    Et tu pleures

    La source tarie de tes joies

     

    Et tu regardes tes mains

    Elles n'ont plus de couleur

    Elles ne sentent plus le miel, l'odeur des orangers

    Tes mains coulent doucement

    Les lignes s'effacent

     

    Tu plonges dans le brouillard des souvenirs

    Pétrie de ces douleurs

    Voiles de deuils qui ensommeillent la fin

    Tu regardes en arrière le sillage étincelant

    T'éteindre l'âme

    Jusqu'au fond des nouveaux abysses

    Perles de la soie bleue et mauve d'antan

     

    Avant que tes rires ne se taisent

    Avant ce grand silence des marées basses

    Tant d'amers ont passé

    Au mouillage de tes amours

    Tant d'hivers à venir maintenant

    à regarder couler lentement

    Les épaves de tes mains

     

     


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  • une dérision

       
    Quelle joie d’être dans ce pays
    Car je suis enfin libre !

    Nulle part de « Place Tahrir »
    La trouver serait difficile
    Mais si je veux, je peux en bâtir une
    En moins de deux à mon domicile


    Sans hésiter je déchire mon vêtement

    Si je veux, je ne porte que du maquillage
    Je crie : « les prophètes ne sont que des tocards »
    Et je marche fière, toute nue sur la plage

    Car je suis enfin libre 

     

    Désirer c'est vouloir
    Vouloir c'est pouvoir
    Pouvoir c'est avoir


    Vive la vie sans falloir


    Deviner c'est savoir
    Savoir permet de régner

    Comme un pou dans les cheveux


    Vive la vie sans devoir


    Une seule phrase sans faute
    Impossible de l'écrire
    Mais puisque je n’ai honte de rien
    Si je veux, je peux vous maudire


    Je jette les règlements inutiles et doctrinaux
    En politique je ne connais presque rien
    Je déteste lire des livres, quel ennui
    Si je veux, je vote pour le chien des chiens


    Quelle joie d'être dans ce pays
    Car je suis enfin libre 


     


  •  

    Soupirer de nostalgie
    Pour un frottement de la joue
    Contre la barbe de mon Baba

    Saturée d'odeurs
    L'eau de Cologne et le tabac

    Je ferme les yeux…


    Dans la cour intérieure
    Jeux de courbes
    Des arabesques gracieuses

    Entrelacées sur le tapis persan
    Des formes végétales
    Atteignent la main accueillante
    De la fumée danseuse

     

     


  •  

    Au hasard des azurs et des nuits

    Ton regard laser

    Fantasme sur mes nuits d'amours

     

    Tes yeux ont la nausée

    Sur mes miasmes

    Quand un regard j'ose oser

    Sur des bronzages rosés

    Et que

    D'un zèle a visée

    Je zoome gros plan

    Sur la zone alizée

    De la courbe d'une hanche

    Ou d'un sein

     

    Tu t'égares

    Et égares

    Entre les zombies 

    Les ailes de tes jalousies

     

     


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  •  

     

    Dans ce petit matin ténébreux

    Tu t'inquiètes

    Vénus et Jupiter s'éloignent encore

    Se séparent

     

    La lune a déserté leurs amours

     

    Les lunes sont jalouses

    Elles veulent régner seules

     

    Tant de lunes éteintes

    Ont délaissé l'ouvrage inerte du ciel

     

    Les belles se sont fait la belle

    La rousse, et la blonde, et celle

    Qui avait dans la tête tes nuages

    Celle qui céda sous l'orage

    C'est tant pis pour toi

     

    28/11/15 

     


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  •  

     

    S'aventurer sans peur
    Sur une terre inexplorée
    Sans réserve, aller de l'avant
    Jour après jour

    Avoir remué des tonnes de roches
    Sous un soleil torride
    Dans le froid, sous la pluie

    Soudain tu es là
    Fraction de seconde d’exaltation,
    De frénésie


    Bien-être absolu
    Moment de pure extase
    Rien qu'une saveur exquise
    Un nectar d'existence

    Voir l'éclat de la pépite
    Indiquer le filon d'or
    La route brillante de sa vie
    Et percevoir enfin, éblouie

     

    La lumière redevenir lumière
    La nuit, source d'inspiration
    La pluie, une grâce divine
    Les couleurs chasser la grisaille
    La musique se remettre à danser
    Les oiseaux lui parler  à l'oreille   
    Le vent, un ami qui comble les voiles

    Quoi de plus fascinant que l'avenir
    Quand les augures nous offrent
    Caché sous chaque caillou
    Cet empire si miraculeux
    Aux trésors insolites




  •  

     

    La terre rose violacé

     

    S'épanouit au chant de l'aube.

     

    L'essor harmonieux de la nature

     

    Efface toute crainte.

     

    Le chant des oiseaux

     

    Virevolte dans l'air transparent.

     

    Le calme et l'harmonie

     

    M'entourent comme de l'eau.

     

    J'explose en dedans

     

    Comme le liquide dans l'éponge.

     

     

     

     

     


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  •  

     

    Une fourmi marche sur ma nuit blanche

    Elle va et vient, comme ça, dans les replis compliqués de mon âme

    Qui finit par lâcher prise, à demi trempée de sommeil

     

    Ma fourmi,

    Car c'est bien la mienne, toujours la même

    Cherche, se trompe

    Repasse infatigable aux mêmes chemins tortueux

    Se cogne aux frontières de mon cerveau

    Dont elle est maîtresse pour des heures

     

    Elle s'affole, revient sur ses pas, gratte un peu

    La croûte de ce surmoi si fangeux, si épais

    Se perd dans un labyrinthe de matière grise

    Explore les arcanes de cette éponge

    Qui me sert à penser

     

    Ainsi,

    Dès que la nuit vient, elle est chez elle

    À son aise pour triturer mes angoisses

    Une par une

    Trouver les boîtes à secret

    Ouvrir toutes les portes

    Et, étrange insecte, installer ce courant d'air poisseux

    Comme une honte entre mes neurones

     

    C'est la nuit, elle en profite

    Je la sens naviguer comme ça

    Dans les avenues ou les chemins creux désertés de mon cerveau

    Je la laisse faire

    Je ne sais pas la chasser

    Elle va et vient dans mes bibliothèques

    Fouille au fond des trous la vérité que la nuit me refuse

    Puis repart sur d'autres chemins d'hypothèses

     

    La fourmi dans la tête de mes nuits blanches

    Infatigable

    Comme une torture asiatique

    M'envahit jusqu'au matin

     

     

    Elle découvre des inconnus qui trainent

    Aux masques douloureux

    Des maîtresses oubliées

    Aux pâles voiles de sourires

    Et  mes vieux amis, perdus

    Au fond des tiroirs du temps

    Mes hantises de toi

    Auxquelles elle n'ose pas toucher

    Mes sursauts compliqués

    De celui qui veut sans vouloir

    Qui sait sans savoir

    Et qui doute du doute jusqu'au

    Fond du sac où il n'y a même plus

    L'Espérance

     

     

     

     


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  •  

     

    L'hiver finissait

    Le printemps s'annonçait mal

     

    Un jour de pleine lune

    Et de pluies battantes

    Je suis parti au désert

    Rejoindre mon ermitage

     

    J'avais trop marché

    Dans le brouhaha

    Des villes enfiévrées

     

    Tu me suivais des yeux

    Avide de comprendre

    Pourquoi l'amour dissone

    Et s'enfouit

    Au creux des vagues trop hautes

    Pourquoi il déferle

    En s'éloignant comme la houle

     

    Loin des plages étincelantes

    J'attends en moi-même

    Le jusant

    Pour revenir marcher dans ta main

    Et laisser mes pas

    Dans ton sable silencieux

     


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  •  

     Inspiré par "Un secret" de Hermanoïde

     

     

    Regarde le bout de mes doigts
    Carte géographique
    Des lieux où j'ai demeuré
    Ornée de bijoux
    De secrets indicibles
    De poèmes inédits
    Recueil écrit à l'encre d'or
    Souvenirs des amants
    Sauvegardés à jamais


    Dons précieux
    Ces poires pour la soif
    Jamais ne s'échappent de mes poings
    Jusqu'au jour
    Où cet unique aimé
    Est là, à ma porte


    J'ai découvert l'astuce

    Lui dire
    Ce que je n'aurais jamais dit
    Ni aux anges
    Ni aux dons Giovanni
    Ni aux vénérés abattus

    Et regarde le miracle

    Il vivra de nouveau
    Un premier grand amour

     

     

    Henora

     


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  •  

    Un poème, c'est comme un voilier.
    Chaque poème doit être unique, avec sa propre couleur et sa propre texture.
    Sinon, ce n'est qu'un lave-linge parmi des millions dans leur port d'attache.


     


    Le blast, le Big Bang 

    Ébranla le monde 

    Enflé de mots vides

    Internet explosa.

     

    De fétides débris, polluèrent la terre 

    La résine de polyester saturée 

    La cendre visqueuse 

    Dissimulèrent le monde.

     

    Les poètes du monde entier

    Et leurs mots concolores

    Habillés d'une même texture

    Furent couverts de cette matière.

     

    Désormais

     

    Collés et emprisonnés sous les gravats 

    Tous ces mots s’imitent comme les singes

    Évoquant ces bateaux à l'abri 

    Des ports de plaisance de lave-linges.

     

    Une odeur de phrases hébétées 

    Ces phrases qu'on appelle des poèmes

    Remplissent les cœurs vides

    Qui ne savent de la beauté, rien.

     

    On rumine les mots, on les émet

    On les remâche à cause de la faim

    Écœuré par l'odeur, on vomit

    Et on mange à nouveau ce potage collant.

     

     

    Puis

     

    Pour rincer ce sale goût dans la bouche 

    On boit d'autres mots gluants et puants

    Poudre malsaine de résine saturée

    Qui colle au peuple, même goût, même couleur.

     

    Les nouveau-nés, les "poètes lave-linge" 

    Cherchent des résidences acceptant les fous

    Voilà leurs havres

    Ces ports de plaisance aux voiliers tout blancs.

     

    Ici et là, un lave-linge veut s'échapper

    Laissant les fous, derrière lui

    Et commencer une vie honorable

    Il réussit à détacher ses lignes d'amarrage.

     

     

    Trop tard ... 

     

    On tire sa bouée de sauvetage

    Impuissant, il revêt son uniforme de résine

    Il retourne, avec la tête courbée

    Triste, en attendant le prochain Big Bang.

     

     

     

    Henora

     

     

     


  •  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nuits de douces brises

    Après des jours étouffants

    Toit terrasse dort


    L’air frais du nord

    Épouse le vent du sud

    S’endort le sommeil


    Saturée d’odeurs

    La belle de nuit soupire

    Chansons d’amour vagues


    Reflet de la lune

    Sur le ruisseau endormi

    Chouette s’éveille


    Mille et une roses

    Odeurs raffinées dans l’air

    Nuit orientale

     

     

    Henora

     

     


  •  

    Ne sommes-nous pas tous la "mariée" fidèle de quelqu'un ou de quelque chose ?
    Ne sommes-nous pas tous le "palmier" en attente de cette chose devenue incontournable ?

     

     



    Quelque part, là-bas
    Une oasis rêveuse
    Abrite un palmier
    Plus de cent ans d'âge
    Cependant le mien
    Depuis sa naissance 


    À la moindre brise
    Il s'anime
    Se met à chantonner
    Et m'invite de loin



    Enfant innocente 
    Envoûtée par cet appel    
    J’accours vers lui     
    Pour danser dans la douceur
    De son ombre aimable

     

    Depuis mon départ
    Cette joyeuse oasis verte 
    N'est qu'un pays en deuil 
    Et mon palmier en attente
    N’arrête plus de gémir 



    À chaque fois qu'il aperçoit
    Marcher sur des jambes graciles
    Deux grands yeux noirs
    Il ouvre sa poitrine
    Pour chanter de toute son âme


                                             

    Et ici…
     

    La petite fille est devenue
    Une femme qui offrirait 
    Sa vie en échange 
    D'une dernière danse
    Sous son palmier



     

    07-02-2015
    https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/purana/la-mariee-du-palmier/

     

     

     





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