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Par Henora le 4 Février 2019 à 17:00
Life is perhaps a silent waltz
Of a sky-blue skirt in the wind
Señorita spinning around
On the flat mud roof, feet unshod
Life is perhaps the last twinkles
Fading away in the glass eyes
Of the sad doll cuddled to death
And the young girl who wept rivers
In the dark of the moonless night
Cinderella shoe left behind
Beneath the old pomegranate tree
Awaiting the runaway prince
In the dark of the moonless night
The sad bluebell singing the blues
Sky-blue dress waving in the wind
Turning opal, then ebony
Agony in the cold Northwind
Bluebell stood there, lofty and proud
Just a simple nod of the head
And quiet tinklings of the heart
Behold! Hidden lake in the eyes
Tears that no one ever perceived
Mourning the lacrima mortis
Shed from the blue eyes of a doll
Behold! Sunlit bridal bouquet
With twenty-three mimosa blooms
On the waves, running with the wind
To seashores far beyond the sphere
Life is perhaps this silhouette
Gently going down on its knees
And the hands, clement and soothing
Reaching out and washing your feet
Purana
23/01/2019
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Par Henora le 5 Septembre 2018 à 21:31
Le passé n’est qu’un phœnix déguisé.
L’homme qui attend
L‘antan occupe ton présent
Doucement
Jour après jour
Et s’entasse làC’est comme un barrage
Construit dans le lit d’un fleuve
Vois comme le flot s’amasse
Regarde se former le lacL‘eau dépasse le niveau de tes digues
Les déborde
Alors survient le délugeSous l‘eau, des graines agitées
Ensommeillées dans la terre fertile
Se réveillent et tremblent de joieElles attendent… attendent…
La décrue des eaux
Mariage avec le soleil
Naissance des pâturages d’orC’est comme posséder
Sans le savoir
Une immense richesse
Un phœnix qui va renaître de la rivièreÀ la veille de repousser
Je germe en osant
Me frayer une fissure dans la roche
Devenir cet oiseau légendaire
Du temps infini, de la vie éternelleTon passé et ton futur
Se concentrent en moi
Atome omnipotent
J’ai hâte d’être aussi ton présentJ’éclate et deviens ton univer
28/12/2014
https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/purana/lhomme-qui-attend/
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Par Henora le 12 Décembre 2017 à 23:18
Chambre d'hôtes
Solitaire dans la foule
Se trouver déracinée
Mourir du mal du paysHabituée à sa cage
Nostalgie de la prison
Et des barreaux implacablesManquer la miséricorde
D'un sourire prometteur
Puis ce clin d'œil du geôlier
Rappels d'une chambre d'hôtes
Entre la terre et le ciel
Et ces lèvres qui se cherchentSilence sacré tenu
Rien que les frissons du corps
Lors deux amants s'embrassaient
Purana
https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/purana/chambre-dhotes/
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Par Henora le 6 Novembre 2017 à 19:55
Je flotte sur les marées de ton esprit soupçonneux, déambule comme un chameau patient dans un paysage ondulé du désert et porte le fardeau de ton cœur vaudou sur mes épaules fatiguées de maintenant jusqu'à l'éternité où en attendant le grand prophète Zoroastre, ton cœur d'artichaut peut boire son propre sang à la place du mien.
Oh, Ahura Mazda, Divinité de la Sagesse, que tu réussisses à chasser le Druj hors de son petit cœur et que tu puisses y faire revenir Asha, l'esprit de l'ordre, de la justice et de la vérité.Zoroastre = prophète du zoroastrisme, la religion officielle de l'empire perse à trois reprises (sous le roi Hystaspès, sous les Achéménides et sous les Sassanides.
Ahura Mazda = Le plus grand esprit de révérence dans le zoroastrisme.
Asha = La vérité, la justice et l'ordre
Druj = le mensonge et la tromperie
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Par Henora le 4 Octobre 2017 à 21:21
Exigence
Aime-moi comme si tu étais un
Chevalier macho
Gentilhomme timide
Gros ours brun affamé
Loup méchant en colère
Garçon stupide
Éternel rêveur
Gigolo italien
Japonais maladroit
Fou poète persan
Aime-moi avec des
Fleurs dans les mains
Moules frites à Lille
Haïkus qui riment
Et qui comptent six-sept-quatre syllabes
Aime-moi quand je
Suis habillée, maquillée
Me trémousse dans la rue
Trébuche avec mes talons trop hauts
Ressemble à un canard avec mes espadrilles
Aime-moi quand je suis
Femme sans chemise de nuit
Sans rouge à lèvre
Nue
Innocente taquine impitoyable
Et... puis...
Peut-être que... moi aussi je t'aimerai
Purana
https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/purana/exigence/
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Par Hermanoïde le 15 Septembre 2017 à 08:08
De mes mains coule un silence vert, que rien ne trouble, du silence, du silence, du silence. Un silence lourd comme le soir qui vient, un silence silencieux comme le sablier où glisse le sable et qui laisse ma tête vide, ma tête qui ne comprend plus ce fil de l'eau immobile.
Immobiles mes pensées, et immobile ma main, immobiles comme ce silence impressionnant, comme ce silence séculaire et vert dans lequel je me laisse immerger.
Une brise calme caresse les feuilles qui m'invitent en chatoyant doucement au soleil. Un instant, le souffle devient plus fort, un instant mes mains s'agitent dans un rêve de peau, puis redeviennent sages car rien ne peut, rien ne doit bouger dans le silence vert. La barque de mon rêve glisse entre les cardamines et les saules. Les hérons cendrés se taisent, retenant leurs ailes, les insectes sont posés.
Je n'ose pas respirer, mes yeux sont fixes ; l'éternité me touche et me prend.
Un nouveau coup de rame, très lent, un pas léger sur l'herbe fraîche, elle passe.
Je me demande si mon cœur bat encore, si mon cœur va se remettre à battre. Pourquoi ne pas s'arrêter pour toujours, dans ce moment parfait, pourquoi revenir aux paroles, aux gestes, aux regards ?
Et la stase continue dans le silence vert où le temps ne coule plus. Le temps est figé, il attend ; les arbres attendent, la nature attend. Autour de moi tout m'observe ; je suis l'acteur désemparé qui ne connaît pas son rôle, je n'ose plus bouger, même-plus-dire-un-seul-mot, peur de rompre le charme. Je suis la Belle au bois dormant qui vogue, qui s'abandonne dans cet onirisme vert.
Et tout attend, tout attend sans impatience, dans une si parfaite immobilité. Je n'ose pas poser ma main, ou bouger mon bras, je n'ose même pas tourner mon regard ; peur de troubler cette harmonie bienheureuse, peur de briser à jamais le silence vert.
Rien, il ne se passe rien… Étrange et rare moment où seul le rêve est possible et, avec le rêve et le silence, tous les fantasmes de douceur aboutie, une éternité de douceur et de calme. Je pense : "Oui… Prendre le bonheur avant qu'il ne se pose… " Je sais, il faut le prendre et je le prends. Je veux rester pour toujours suspendu dans cette cotonneuse quiétude verte.
Alors, je continue de me taire. Je sais que je dois me taire, fermer les yeux, et puis attendre un nouveau rire, une parole. Une attente d'elle, une attente délicieuse que je prolonge en rêvant encore et encore, en rêvant que je rêve.
20/08/17
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Par Hermanoïde le 13 Septembre 2017 à 16:19
La chaleur étouffe
l'enivrante parole
du figuier
Elle est là
Les pommes d'amour
se laissent caresser
l'air est si doux
Elle est là
Pas encore, pas déjà !
L'herbe sous mes pieds
reste fraîche
comme un rire juvénile
Elle est là
La libellule rouge
se pose, gracile,
sur ma chemise rouge
Elle est là
Je goûte la délicieuse
silencieuse
siliceuse attente
Elle est là
La main vient pour
une autre émotion
un espoir de peau
Elle est là, elle est là !
Pas encore, pas déjà !
Un volcan de
battements de cœur
dans la poitrine
Elle est là
Toujours
elle sera là
clarté de mes silences
20-08-17
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Par Henora le 28 Avril 2017 à 23:04
John William Waterhouse – la Sirène – 1900Sirène dans l'abîme
Abandonnée en mer
Sanglote à genouxNavires au-dessus de sa tête
Partout ces morceaux de cœur sanglantsNostalgie
De la voix du cœur
Qui ne battait que pour elleDe la main
Qui ne cherchait que la sienneDe ce regard
Qui n'invitait que ses yeux...https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/matelote/nostalgie-des-temps-revolus/
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Par Hermanoïde le 4 Décembre 2016 à 16:48
C'est l'hiver bientôt
Le soleil est si bas
Que les pleurs ne sèchent pas
Et la nuit est si longue
Si longue
Les bureaux de poste
Ferment de bonne heure
L'espoir se tort
En feuilles mortes
Le vent s'est tu
Pas même un murmure
Seul le silence
Balaie mon âme vide
Habitée de honte
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Par Hermanoïde le 28 Novembre 2016 à 11:48
Je suis l'homme dépliable
Chaque nuit, elle me trouve
Me pose là, sur sa table
Puis sort sa langue de louve
Pour lécher bien à son gré
Les graffitis sur mon cœur
Le fond des replis secrets
Où se terrent mes ardeurs
Un homme à chaux et à sable
Le golem de ses nuits blanches
Qu'elle pétrit, inlassable
Un totem entre ses hanches
Dressé à sa fantaisie
Pour qu'à sa ferveur je plaise
Feu d'innommables envies
Sous ses soupirs je suis braise
Alors son corps comme un diable
Se couche ainsi grand ouvert
Hantise si désirable
Peur, pores et flancs offerts
Sur ma peau elle décalque
Un à un ses univers
Et moi, comme un catafalque
Soumis, je la laisse faire
Rêveuse, endormie
Jusqu'à la nuit prochaine
Elle me replie
Sûre d'autres émois
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Par Hermanoïde le 5 Juin 2016 à 19:14
La sœur de la miséricorde
Te donnera tout l'or
Amassé dans son cœur
Depuis si longtemps
Du creux de son âme
Elle te montrera les beautés
Que tu n'avais pas su voir
Et mettra le monde à tes pieds
Mais elle possède
La noblesse d'une guerrière
Et sache que si un jour tu l'offenses
Elle saura d'une exquise manière
Te précipiter aux plus sombres gouffres
Crois-le
Tu tomberas agenouillé
Éperdu de remords
Et crois-le
Elle te relèvera alors
De sa main sublime
Pour te ramener dans sa verte vallée
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Par Hermanoïde le 13 Mai 2016 à 18:58
On se racontera
nos brûlures d'encens
nos sommeils éclatés sous la lune
et nos pères si lointains
On se racontera les brises de mer
les après-midi d'ennui de l'enfance
et cette attente sourde
On se racontera
les fées sur les lacs d'huile
les grenades mangées à pleine bouche
les airs d'harmonica
et ces oreillers de solitude
qu'on étreint mouillés
d'une nuit de pleurs
On se racontera encore et encore
les bagarres de rue
les coqs dans les poulaillers
et notre terreur de l'ombre
les étés de cour d'école sous les platanes
les bonbons acidulés
et le papier qui poisse aux doigts
On se racontera
les cerises dans l'arbre et les jeux d'osselets
les cristaux de gel sur les vitres
et cette attente
On se racontera
Les fleurs du pommier
Et le premier baiser
on se le donnera
encore et encore
pour se le raconter un jour
2 commentaires -
Par Henora le 7 Avril 2016 à 21:10
Charles Curran : Sheets drying on the lineLes draps blancs s'affolent
Sur la corde à linge
Le Chammal, le vent du Nord
Salue le toit plat de boue et de paille
Ô Chammal
J'entends votre voix
Je comprends ce que vous me dites
Sans jamais avoir appris votre langue
Subtile et déguiséeSous l'habit transparent
Vous portez le message celé,
La boîte des trésors cachés
Pour me faire sentir
Entendre, toucher
Mon amant dans l'attente
Au loin… trop loin…
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Par Henora le 10 Février 2016 à 23:57
Fernando Cueto Amorsolo
Détourner le regard
Fermer les yeux
Ne faire qu'écouter le silence
Dans l'ombre de mon plataneAssise dans un coin,
Silhouette de ma vie,
Me sourit et m'invite
À faire revivre le passé10-02-2016
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Par Henora le 26 Janvier 2016 à 23:36
La chaleur de tes pas
Fusains embrasés
Succombe doucement
Sous une courtepointe de cendres
Poussière bleue et mate
Comme un miroir en deuil
Perte des souvenirs
De mon visage
J'entre dans tes pas
Des gouttes de regret pénètrent le fraisil
Éteignent le feu
Pied à pied
Comment arrêter
Cette fuite de l'oiseau
Qui s'échappe de la cage
Où je me trouve, enchaînée aux barreaux
Et couronnée d'une guirlande de papier
Aucune vie en vue
Jamais plus elle ne se montrera
Jusqu'au jour où tu reviendras
Bras chargés de bonnes grâces
Un baume pour guérir mes ailes
Une fenêtre ouverte au soleil
Une immense mine d'or dans le ciel
Et une poignée d'audace...
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Par Henora le 17 Janvier 2016 à 14:07
8. Comme fou dans un tourbillon
7. Un tonnerre explosa
6. Soudain me fit rêver
5. À recommencer
4. Différemment
3. Une vie
2. Meilleure
1. Neuve
0. ...
8. Je laissai donc derrière moi
7. Tous les enchevêtrements
6. Un monde contingent
5. Un vrai feu au champ
4. Te rencontrai
3. Mon amour
2. Hercule
1. Preux
0. ...
8. À chaque fois en te lisant
7. Je me disais en secret
6. Non, c'est de la folie
5. Mais si c'était lui
4. M’amourachant
3. Capitaine
2. Sans crainte
1. Brave
0. ...
8. Oui, il l’était, mon bien-aimé
7. Mon père et mon âme-sœur
6. Mon frère, mon ami
5. Mes jours et mes nuits
4. Blason d'espoir
3. Surprenant
2. Rayon
1. Frais
0. ...
8. Comme les syllabes des vers
7. Des tercets dans mon poème
6. Le temps se rétrécit
5. Le départ arrive
4. Insolemment
3. Sans escale
2. Et l'heure
1. Vient
0. ...
8. Écouter le compte à rebours
7. Voir la chandelle s’éteindre
6. Moi, le papillon fou
5. Je brûle mes ailes
4. Virevoltant
3. Pleure et chante
2. C'est l'heure
1. Fin
0. ...
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Par Hermanoïde le 13 Janvier 2016 à 22:48
L'eau de ton chagrin coule sur tes paumes vides
Sur ta ligne de vie, sur ta ligne de cœur
Elle coule
Ton cœur fontaine s'est arrêté de battre
La marée se retire sur cette grève pâle
Dans ta tête une flamme vacille
Tu attends
Et tu pleures
La source tarie de tes joies
Et tu regardes tes mains
Elles n'ont plus de couleur
Elles ne sentent plus le miel, l'odeur des orangers
Tes mains coulent doucement
Les lignes s'effacent
Tu plonges dans le brouillard des souvenirs
Pétrie de ces douleurs
Voiles de deuils qui ensommeillent la fin
Tu regardes en arrière le sillage étincelant
T'éteindre l'âme
Jusqu'au fond des nouveaux abysses
Perles de la soie bleue et mauve d'antan
Avant que tes rires ne se taisent
Avant ce grand silence des marées basses
Tant d'amers ont passé
Au mouillage de tes amours
Tant d'hivers à venir maintenant
à regarder couler lentement
Les épaves de tes mains
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Par Henora le 28 Décembre 2015 à 23:26
une dérision
Quelle joie d’être dans ce pays
Car je suis enfin libre !Nulle part de « Place Tahrir »
La trouver serait difficile
Mais si je veux, je peux en bâtir une
En moins de deux à mon domicile
Sans hésiter je déchire mon vêtement
Si je veux, je ne porte que du maquillage
Je crie : « les prophètes ne sont que des tocards »
Et je marche fière, toute nue sur la plageCar je suis enfin libre
Désirer c'est vouloir
Vouloir c'est pouvoir
Pouvoir c'est avoir
Vive la vie sans falloir
Deviner c'est savoir
Savoir permet de régner
Comme un pou dans les cheveux
Vive la vie sans devoir
Une seule phrase sans faute
Impossible de l'écrire
Mais puisque je n’ai honte de rien
Si je veux, je peux vous maudire
Je jette les règlements inutiles et doctrinaux
En politique je ne connais presque rien
Je déteste lire des livres, quel ennui
Si je veux, je vote pour le chien des chiens
Quelle joie d'être dans ce pays
Car je suis enfin libre
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Par Henora le 17 Décembre 2015 à 22:13
Soupirer de nostalgie
Pour un frottement de la joue
Contre la barbe de mon BabaSaturée d'odeurs
L'eau de Cologne et le tabacJe ferme les yeux…
Dans la cour intérieure
Jeux de courbes
Des arabesques gracieusesEntrelacées sur le tapis persan
Des formes végétales
Atteignent la main accueillante
De la fumée danseuse
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Par Hermanoïde le 6 Décembre 2015 à 06:34
Au hasard des azurs et des nuits
Ton regard laser
Fantasme sur mes nuits d'amours
Tes yeux ont la nausée
Sur mes miasmes
Quand un regard j'ose oser
Sur des bronzages rosés
Et que
D'un zèle a visée
Je zoome gros plan
Sur la zone alizée
De la courbe d'une hanche
Ou d'un sein
Tu t'égares
Et égares
Entre les zombies
Les ailes de tes jalousies
2 commentaires -
Par Hermanoïde le 29 Novembre 2015 à 09:11
Dans ce petit matin ténébreux
Tu t'inquiètes
Vénus et Jupiter s'éloignent encore
Se séparent
La lune a déserté leurs amours
Les lunes sont jalouses
Elles veulent régner seules
Tant de lunes éteintes
Ont délaissé l'ouvrage inerte du ciel
Les belles se sont fait la belle
La rousse, et la blonde, et celle
Qui avait dans la tête tes nuages
Celle qui céda sous l'orage
C'est tant pis pour toi
28/11/15
2 commentaires -
Par Henora le 25 Novembre 2015 à 18:49
S'aventurer sans peur
Sur une terre inexplorée
Sans réserve, aller de l'avant
Jour après jourAvoir remué des tonnes de roches
Sous un soleil torride
Dans le froid, sous la pluieSoudain tu es là
Fraction de seconde d’exaltation,
De frénésieBien-être absolu
Moment de pure extase
Rien qu'une saveur exquise
Un nectar d'existenceVoir l'éclat de la pépite
Indiquer le filon d'or
La route brillante de sa vie
Et percevoir enfin, éblouieLa lumière redevenir lumière
La nuit, source d'inspiration
La pluie, une grâce divine
Les couleurs chasser la grisaille
La musique se remettre à danser
Les oiseaux lui parler à l'oreille
Le vent, un ami qui comble les voilesQuoi de plus fascinant que l'avenir
Quand les augures nous offrent
Caché sous chaque caillou
Cet empire si miraculeux
Aux trésors insolites
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Par Hermanoïde le 18 Novembre 2015 à 08:43
La terre rose violacé
S'épanouit au chant de l'aube.
L'essor harmonieux de la nature
Efface toute crainte.
Le chant des oiseaux
Virevolte dans l'air transparent.
Le calme et l'harmonie
M'entourent comme de l'eau.
J'explose en dedans
Comme le liquide dans l'éponge.
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Par Hermanoïde le 7 Novembre 2015 à 09:34
Une fourmi marche sur ma nuit blanche
Elle va et vient, comme ça, dans les replis compliqués de mon âme
Qui finit par lâcher prise, à demi trempée de sommeil
Ma fourmi,
Car c'est bien la mienne, toujours la même
Cherche, se trompe
Repasse infatigable aux mêmes chemins tortueux
Se cogne aux frontières de mon cerveau
Dont elle est maîtresse pour des heures
Elle s'affole, revient sur ses pas, gratte un peu
La croûte de ce surmoi si fangeux, si épais
Se perd dans un labyrinthe de matière grise
Explore les arcanes de cette éponge
Qui me sert à penser
Ainsi,
Dès que la nuit vient, elle est chez elle
À son aise pour triturer mes angoisses
Une par une
Trouver les boîtes à secret
Ouvrir toutes les portes
Et, étrange insecte, installer ce courant d'air poisseux
Comme une honte entre mes neurones
C'est la nuit, elle en profite
Je la sens naviguer comme ça
Dans les avenues ou les chemins creux désertés de mon cerveau
Je la laisse faire
Je ne sais pas la chasser
Elle va et vient dans mes bibliothèques
Fouille au fond des trous la vérité que la nuit me refuse
Puis repart sur d'autres chemins d'hypothèses
La fourmi dans la tête de mes nuits blanches
Infatigable
Comme une torture asiatique
M'envahit jusqu'au matin
Elle découvre des inconnus qui trainent
Aux masques douloureux
Des maîtresses oubliées
Aux pâles voiles de sourires
Et mes vieux amis, perdus
Au fond des tiroirs du temps
Mes hantises de toi
Auxquelles elle n'ose pas toucher
Mes sursauts compliqués
De celui qui veut sans vouloir
Qui sait sans savoir
Et qui doute du doute jusqu'au
Fond du sac où il n'y a même plus
L'Espérance
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Par Hermanoïde le 3 Novembre 2015 à 11:16
L'hiver finissait
Le printemps s'annonçait mal
Un jour de pleine lune
Et de pluies battantes
Je suis parti au désert
Rejoindre mon ermitage
J'avais trop marché
Dans le brouhaha
Des villes enfiévrées
Tu me suivais des yeux
Avide de comprendre
Pourquoi l'amour dissone
Et s'enfouit
Au creux des vagues trop hautes
Pourquoi il déferle
En s'éloignant comme la houle
Loin des plages étincelantes
J'attends en moi-même
Le jusant
Pour revenir marcher dans ta main
Et laisser mes pas
Dans ton sable silencieux
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Par Henora le 2 Novembre 2015 à 00:06
Inspiré par "Un secret" de Hermanoïde
Regarde le bout de mes doigts
Carte géographique
Des lieux où j'ai demeuré
Ornée de bijoux
De secrets indicibles
De poèmes inédits
Recueil écrit à l'encre d'or
Souvenirs des amants
Sauvegardés à jamais
Dons précieux
Ces poires pour la soif
Jamais ne s'échappent de mes poings
Jusqu'au jour
Où cet unique aimé
Est là, à ma porte
J'ai découvert l'astuceLui dire
Ce que je n'aurais jamais dit
Ni aux anges
Ni aux dons Giovanni
Ni aux vénérés abattusEt regarde le miracle
Il vivra de nouveau
Un premier grand amourHenora
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Par Henora le 24 Octobre 2015 à 00:45
Un poème, c'est comme un voilier.
Chaque poème doit être unique, avec sa propre couleur et sa propre texture.
Sinon, ce n'est qu'un lave-linge parmi des millions dans leur port d'attache.
Le blast, le Big BangÉbranla le monde
Enflé de mots vides
Internet explosa.
De fétides débris, polluèrent la terre
La résine de polyester saturée
La cendre visqueuse
Dissimulèrent le monde.
Les poètes du monde entier
Et leurs mots concolores
Habillés d'une même texture
Furent couverts de cette matière.
Désormais
Collés et emprisonnés sous les gravats
Tous ces mots s’imitent comme les singes
Évoquant ces bateaux à l'abri
Des ports de plaisance de lave-linges.
Une odeur de phrases hébétées
Ces phrases qu'on appelle des poèmes
Remplissent les cœurs vides
Qui ne savent de la beauté, rien.
On rumine les mots, on les émet
On les remâche à cause de la faim
Écœuré par l'odeur, on vomit
Et on mange à nouveau ce potage collant.
Puis
Pour rincer ce sale goût dans la bouche
On boit d'autres mots gluants et puants
Poudre malsaine de résine saturée
Qui colle au peuple, même goût, même couleur.
Les nouveau-nés, les "poètes lave-linge"
Cherchent des résidences acceptant les fous
Voilà leurs havres
Ces ports de plaisance aux voiliers tout blancs.
Ici et là, un lave-linge veut s'échapper
Laissant les fous, derrière lui
Et commencer une vie honorable
Il réussit à détacher ses lignes d'amarrage.
Trop tard ...
On tire sa bouée de sauvetage
Impuissant, il revêt son uniforme de résine
Il retourne, avec la tête courbée
Triste, en attendant le prochain Big Bang.
Henora
-
Par Henora le 9 Octobre 2015 à 23:28
Nuits de douces brises
Après des jours étouffants
Toit terrasse dort
L’air frais du nord
Épouse le vent du sud
S’endort le sommeil
Saturée d’odeurs
La belle de nuit soupire
Chansons d’amour vagues
Reflet de la lune
Sur le ruisseau endormi
Chouette s’éveille
Mille et une roses
Odeurs raffinées dans l’air
Nuit orientale
Henora
-
Par Henora le 9 Octobre 2015 à 22:52
Ne sommes-nous pas tous la "mariée" fidèle de quelqu'un ou de quelque chose ?
Ne sommes-nous pas tous le "palmier" en attente de cette chose devenue incontournable ?
Quelque part, là-bas
Une oasis rêveuse
Abrite un palmier
Plus de cent ans d'âge
Cependant le mien
Depuis sa naissance
À la moindre brise
Il s'anime
Se met à chantonner
Et m'invite de loin
Enfant innocente
Envoûtée par cet appel
J’accours vers lui
Pour danser dans la douceur
De son ombre aimable
Depuis mon départ
Cette joyeuse oasis verte
N'est qu'un pays en deuil
Et mon palmier en attente
N’arrête plus de gémir
À chaque fois qu'il aperçoit
Marcher sur des jambes graciles
Deux grands yeux noirs
Il ouvre sa poitrine
Pour chanter de toute son âme
Et ici…
La petite fille est devenue
Une femme qui offrirait
Sa vie en échange
D'une dernière danse
Sous son palmier
07-02-2015
https://www.oasisdepoesie.org/textes-dauteurs/poemes/purana/la-mariee-du-palmier/
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