• Arrête de penser la nuit

     

    Nuit et jour, environ toutes les deux heures, il venait là mendier quelques mots, un regard.

    Environ toutes les deux heures, il ressentait un grand coup de poing dans l'estomac.

    Il la connaissait bien, cette douleur, cette douleur de l'absence qui te ronge. Tu ne peux t'empêcher de regarder par la fenêtre, tu ne peux t'empêcher d'espérer, tu ne peux t'empêcher de l'attendre, de guetter son passage et tu reviens là, sans cesse, pour l'apercevoir, tu sens ton cœur s'affoler, tu perds la tête et ton ventre se tord. Elle n'est pas là.

    Il n'aimait pas souffrir comme ça, il devait faire quelque chose.

    C'était stupide, il fallait arrêter de la harceler, de l'attendre, de se faire du mal.

     

    Il essayerait de penser à autre chose, de venir moins souvent.

     

     

     

    « Sister of the MercyL'homme dépliable »

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